Quand le pétrole ne se porte pas comme un charme

L’attention est focalisée sur le très bas prix du pétrole sur le marché mondial, un indicateur de toujours, mais le pire est-il intervenu ? Un rebond a certes salué les démarches de Donald Trump qui cherche à obtenir une baisse de la production pour faire remonter les cours. Il était sous la pression d’une intense campagne de lobbying qui réclamait des sanctions contre Riyad et Moscou, mais leur résultat se fait attendre. En tout état de cause, la médiation ne sera pas suffisante pour calmer le jeu étant donné l’ampleur de la chute de la demande.

Nous ne sommes pas au bout du compte, on s’en doutait un peu

L’euthanasie est un sujet qui suscite de fortes controverses, et elle n’est pratiquée qu’en douce, si l’on peut dire ! Mais la situation régnant à l’intérieur des résidences de personnes âgées, les Ehpad en France, ne revient-elle pas à la pratiquer à grande échelle faute de moyens et de priorités, sans que la décision d’en finir soit prise par les intéressés ? Les mouroirs de jadis ne sont pas loin. Un voile pudique, pour ne pas dire hypocrite, enrobe le drame en cours.

Quand les grands sont tout petits

Une dépêche de l’AFP dévoile la teneur du projet de déclaration des dirigeants européens qui vont l’avaliser demain, après d’éventuelles corrections. Ils s’en tiennent, tenons-nous bien, à décider de «  commencer à préparer les mesures nécessaires pour revenir à un fonctionnement normal de nos sociétés et à une croissance durable », n’assurant que le programme minimum. Un progrès est toutefois enregistré, car hier les ministres des Finances n’étaient même pas parvenus à s’entendre sur un communiqué commun.

La Fed dans ses grands jours, l’Europe dans ses plus mauvais

Aux États-Unis, les craquements se multipliant au sein du système financier, la Fed a fait feu de tout bois. La plus spectaculaire mesure a été la baisse de son principal taux, qui va officiellement fluctuer entre 0 et 0,25%. Les bourses européennes ont toutefois continué à plonger et, en attendant l’ouverture de Wall Street, la baisse de 5% intervenue sur l’indice S&P 500 des futures n’augure rien de bon.

Les crises se suivent et ne se ressemblent pas

Le mot rebond fait fureur ce matin, mais il serait plus sage de s’en tenir à la minorisation des pertes pour rendre compte de la situation des Bourses et du marché pétrolier. Après un « lundi noir », les investisseurs reprennent leur souffle ce mardi, impressionnés par la visite symbolique du président chinois à Wuhan et les déclarations de matamore de Donald Trump. À l’image de la fébrilité des marchés, leur opinion est versatile.

Face à la pandémie, la stratégie de l’ordre dispersé, sauf pour les réfugiés

Les choses deviennent sérieuses : les grandes banques n’avaient pas attendu pour tester leurs centres de secours, la BCE s’y met à son tour en demandant à ses 3.700 employés de rester travailler chez eux pendant une journée. Le signal d’alarme donné par la dégringolade boursière a été entendu à Francfort. Si des mesures de confinement s’imposaient, le spectacle devrait malgré tout continuer. Afin de s’en assurer, la BCE a demandé aux 120 banques qu’elle supervise de vérifier leur capacité à maintenir la continuité de leurs opérations lors de l’extension de la pandémie.

« Green business », le doute se renforce

Un article publié par le Financial Times (*) fait fort involontairement douter de l’engagement déterminant du monde des affaires dans la réduction des émissions du carbone, qui est pour l’occasion opposé à la proposition du FMI, considérée insoutenable, de la fixation du prix de la tonne carbone à 75 dollars. Des pistes sont certes identifiées afin de modifier les comportements et de mettre le marché de son côté, mais sont-elles vraisemblables ?